Une femme aux 24 Heures du Mans : Christina Nielsen
Pas moins de 59 femmes ont disputé les 24 Heures du Mans depuis la création de l’épreuve en 1923. Cette année, il n’y en a qu’une : Christina Nielsen. Un statut unique qui, forcément, attise la curiosité…
Le samedi 22 juin 1930, Marguerite Mareuse et Odette Siko sont les premières dames à disputer les 24 Heures du Mans. Dans l'automobile comme dans l’aviation, c'est le début d'une période faste pour le mouvement féministe. En 1935, elles sont dix au départ, dont trois équipages 100 % féminins. Mais l’engouement s’essouffle et l’après-guerre laisse place à une ère pour le moins masculine. Il faut attendre 1971 pour voir Marie-Claude Beaumont maîtriser le monstre qu’est la Corvette 7 litres. La jeune femme de 29 ans ouvre la voie à d’autres, parmi lesquelles Yvette Fontaine, la première à remporter sa catégorie (prototypes 2 litres) en 1974. En 2018, pour la deuxième année consécutive, Christina Nielsen est seule au milieu de 179 hommes.
"Interrogez la championne, pas la femme !"
C. Nielsen
Qu’importe, la Danoise n’est pas là uniquement pour défendre la cause féminine. "Je suis habituée à courir contre des hommes, convient-elle. Je suis consciente que ce statut m’apporte de la visibilité auprès des médias et une certaine popularité auprès des spectateurs. Tant mieux si, en me voyant, des gamines se disent qu’elles peuvent devenir pilote. Mais je suis d’abord ici pour piloter. Je veux courir à armes égales avec les garçons et, plus important encore, je veux les battre. Alors interrogez la championne, pas la femme !"
Championne, elle l’est, et même deux fois. En 2016 et 2017, la jeune femme de 26 ans a remporté le championnat américain d’endurance IMSA WeatherTech SportsCar Championship en catégorie GT Daytona. Un début de reconnaissance dans une carrière débutée en karting et héritée d’un père, Lars-Erik, pilote aux 24 Heures du Mans dans les années 2000. "Je me souviens particulièrement de l’édition 2006, quand sa voiture a eu un problème alors qu'elle était en tête de la catégorie GT2 en vue de l'arrivée. J’étais en larmes."
"Tellement de choses à apprendre"
C. Nielsen
Dix ans plus tard, en 2016, c’est elle qui était au départ de ses premières 24 Heures du Mans, sous la bienveillance du papa. "Il a parfois voulu me donner trop de conseils, s'amuse-t-elle. J'avais aussi besoin de me faire ma propre expérience. J’avais tellement de choses à apprendre. Il y avait toutes ces LMP qui nous dépassaient à des vitesses folles."
Désormais aguerrie, Christina Nielsen peut cette année viser un podium en catégorie LMGTE Am. Au volant de la Porsche 911 RSR n°80 de l’équipe Ebimotors qu’elle partage avec Fabio Babini et Erik Maris, les spectateurs avertis sauront la reconnaître au drapeau danois peint sur le côté de son casque.
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