Si l'an dernier, les constructeurs engagés en LM P1 pouvaient développer trois kits aéro différents pour toute l'année, la donne a changé en 2017, le règlement limitant à deux les options possibles. De ce fait, un kit à faible appui et faible trainée est dédié aux circuits avec de longues lignes droites, comme celui des 24 Heures du Mans, et un kit à fort appui est réservé aux circuits plus lents, comme Silverstone par exemple.
Si sur le tracé de Silverstone, dont les lignes droites sont relativement courtes, le choix à fort appui semblait plus logique, sur la piste de Spa-Francorchamps, l'ensemble aéro à fort appui est beaucoup moins pénalisant puisque le circuit ardennais possède des lignes droites plus longues.
Porsche campe donc sur ses positions et reste avec le kit aéro à faible appui afin de continuer à le développer pour les 24 Heures du Mans, en revanche, grâce à l'apparition, pour la première fois, de la troisième voiture alignée aussi dans la Sarthe, Toyota peut se permettre de mixer les deux options. Ainsi, les deux Toyota TS050 Hybrid n°7 et n°8 inscrites à l'année en FIA WEC garderont l'ensemble à fort appui de Silverstone, alors que la voiture sœur n°9 de Stéphane Sarrazin, Nicolas Lapierre et Yuji Kunimoto sera doté du kit à faible appui destiné aux 24 Heures du Mans.
En théorie, en vitesse pure, les deux Toyota devraient être favorisées, mais on a vu à Silverstone que rien de sert de courir : les aléas de course, en l'occurrence l'entrée en piste de la voiture de sécurité, peuvent tout remettre en cause. Si le constructeur nippon a remporté les 6 Heures de Silverstone, l'écart avec les deux Porsche, deuxième et troisième, sur la ligne d'arrivée, n'était pas significatif et Sébastien Buemi a dû s'employer pour venir à bout de Brendon Hartley, ressorti devant à l'issue de son dénier ravitaillement avec la Porsche 919 Hybrid n°2.
Photo (Laurent Cartalade / VSA) : Si Toyota était devant lors de la manche d'ouverture de la saison 2017 du FIA WEC à Silverstone, Porsche n'était pas loin derrière.